Amérique du Sud rime avec civilisations incas, mayas, et autres aztèques. Le Costa Rica, terre d’accueil de nombreux aborigènes descendants des cités d’or, abrite une dizaine de peuples dont les traditions perdurent. Découvrir la population autochtone, c’est caresser le cœur même d’un pays, comprendre ses origines, percevoir ses richesses. Bribis, Cabecares, Borucas, Guyamie, Malekus, Chorotegas ou Huertas témoignent de la ferveur que les indigènes du Costa Rica emploient à pérenniser leur culture ancestrale. Que diriez-vous d’emmener les jeunes générations à la rencontre de ces ethnies emblématiques ? Los Nancites vous propose quelques lignes pour lier connaissance avec ces Indiens d’Amazonie.
Les 7 peuples indigènes du Costa Rica
Les premières traces d’occupation humaines dans l’actuel Costa Rica remontent à 10 000 ans avant notre ère. Les outils en pierre retrouvés sur place prouvent que la chasse et la cueillette nourrissaient les hommes. 5 000 ans AVJC, l’agriculture apparaît et les tribus se sédentarisent comme en témoignent les poteries Chorotega de Guaitil.
Les populations autochtones costaricaines ne s’assimilent à aucune grande civilisation précolombienne. En effet, Aztèques et Mayas se situaient plus au Nord, les Incas plus au sud. Il semble que les indigènes Chorotega soient les plus anciens et que les peuples actuels soient tous leurs descendants.
Le monument national Guayabo dans la province de Cartago laisse supposer la présence d’une ville.
Les Bribris
Entre la Province de Puntarenas et Limon, 3 réserves bribis cultivent le cacao et les bananes. Leur civilisation orale se transmet par les chamans, appelés awapa.
Les Cabecares
Leur religion mélange catholicisme et chamanisme, ils parlent leur propre dialecte. Ils cultivent café, cacao et banane dans les villes de Nairí-Awari, Chirripó, Alto de Chirripó, Tayni, Telire, Talamanca Cabécar et Ujarrás.
Les Borucas
Autrement nommés Bruncas, ils comptent quelque 2 000 âmes. Le folklore local parle des « diablitos » en référence à leurs masques. Rencontrez-les les 30 décembre et 1er janvier de chaque année lorsqu’ils dansent pour lutter contre les colonisateurs espagnols. Le conquistador, symbolisé par un taureau fabriqué de manière artisanale, est brûlé en fin de rituel. Le musée de l’Or de San José expose tous leurs objets typiques.
Vous prévoyez un voyage au mois de février ? Parfait ! Les Borucas organisent une fête spéciale pour les touristes. Y participerez-vous ?
Les Guaymie ou Nagbe
Cette ethnie est la plus représentée en termes de population. 12 300 des 200 000 Guaymie d’Amérique du Sud vivent au Costa Rica. Faites connaissance lors d’une excursion dans la province de Puntarenas. Les villages de Coto Brus, Abrojo Montezuma, Osa et Conte Burica accueillent aussi les touristes avides de rencontrer les Nagbe.
Les Guatuso ou Malekus
Ils ne sont plus que 500 personnes environ et vivent dans la réserve éponyme « Guatusos », composée de 3 villages : El Sol, Margarita et Tonjibe, non loin du volcan Arenal.
Profitez d’une nuit de pleine lune pour aller à leur rencontre. Pendant qu’ils se regroupent et prient pour la prospérité, vous chinerez et pourrez acheter leur artisanat caractéristique (statuettes, masques indigènes et armes de chasse).
Les Chorotegas
Aujourd’hui à Guaitil dans la province de Nicoya au Guanacaste, les Chorotegas fabriquent des poteries exceptionnelles et typiques de la culture amérindienne. Ils détiennent leur propre dialecte, le Nahuatl, leur écriture et leurs compétences artisanales et agricoles.
Tout savoir sur le peuple Chorotega
Les Huetares
Sujets du roi Garabito, les Huetares ne gardent désormais de leur culture ancienne que la fête tribale du maïs pendant laquelle ils portent louanges aux dieux. Ils vous attendent dans les réserves de Quittirisi et Zapaton, dans la province de San José.
La réserve indigène Quitirrisi conjugue passé amérindien et futur d’Amazonie
Le temple sacré de Juan Sanchez
Quelque part proche de San José et de Santa Ana, au cœur de la réserve Quittirisi, vous rencontrerez Juan Sanchez. Il lutte depuis plus de 20 ans pour le droit des peuples indigènes du Costa Rica à préserver leur tradition et leurs coutumes. Il commence par créer un « temple sacré », un centre qui accueille les touristes avides de connaissances sur les populations autochtones. Juan partage aussi beaucoup sur les méthodes de médecine à base de plantes locales. Aujourd’hui, il aide encore de nombreux jeunes toxicomanes.
L’association ADIQ
L’ADIQ, association autochtone pour le développement intégral des Quittirisi de Mora, œuvre depuis 2018, à soutenir le système agroforestier. L’idée est de procurer aux peuples locaux des revenus pérennes en optant pour la préservation de leurs terres. Concrètement : une plantation d’avocatiers entretenue par 50 indigènes formés à la gestion durable.
Plusieurs objectifs à cette initiative :
- réconcilier les peuples en travaillant dans un but commun ;
- utiliser le bambou nécessaire à cette exploitation pour fabriquer des meubles ;
- apporter un aliment supplémentaire à la population ;
- créer un revenu généré par la vente des excédents de récolte ;
- à terme, diversifier les parcelles et cultiver d’autres produits.
Ce projet découle du « Programme de gestion intégrée des ressources naturelles avec les peuples autochtones d’Amérique centrale : PMRN ».
Je découvre le programme collaboratif de reforestation au Costa Rica :
Découvrir les peuples autochtones costaricains en famille
Un sondage Opinionway annonce que 82 % des jeunes placent la culture comme « importante » dans leur éducation. Et, statistique surprenante : 57 % se considèrent moins cultivés que leurs parents. La génération Z est née, il va falloir satisfaire ses attentes. Les voyages et en particulier l’écotourisme répondent à la demande de nos adolescents de découvrir de nouveaux horizons, rencontrer d’autres coutumes et confronter leurs visions du monde de demain.
Aller à la rencontre des peuples autochtones costaricains en famille, une formule de vacances qui :
- enrichit l’éducation des enfants ;
- leur montre les disparités de niveau de vie et de ressources ;
- renforce les liens de la cellule familiale ;
- soutient l’économie indigène ;
- et puis zut, disons simplement que vous passerez un moment génial en sortant des sentiers battus. Qui d’autre dans la cour du lycée pourra se vanter d’avoir serré la main du chef Quitirrisi après une journée de kitesurf ou avant d’aller admirer les tortues ?
Je découvre les formules de voyages en famille
« Aime le peuple, évite la foule », disait Franz Liszt, compositeur, inventeur du poème symphonique. La richesse du monde et des hommes se trouve dans sa capacité à s’appuyer sur les valeurs fondamentales pour construire son avenir. La culture amérindienne, ses peuples indigènes sont le reflet de traditions et pensées ancestrales, intimement liées à l’amour de la terre. S’émerveiller face aux autochtones du Costa Rica est un cadeau magnifique à offrir à nos enfants qui doivent créer le monde de demain.
J’offre à ma famille une occasion en or de découvrir le monde, je contacte Los Nancites.
Source :
La réserve indigène Quitirrisi par la Fondation Humanitaire du Costa Rica